La semaine dernière,Louis a eu une rencontre avec une dame qui anime des ateliers dans une clinique psychosamatique et qui travaille avec le médecin qu'on a rencontré il y a environ 1 mois. Elle aide les gens avec des troubles anxieux ou autres trucs du genre.
Mon mari et moi l'avons accompagné. Comme prévu, c'était une rencontre très terre à terre afin de lui (nous) donner des outils à apprendre à utiliser pour gérer son anxiété et la tension qui monte lorsqu'il y a quelque chose de nouveau dans sa vie, une situation qui le déroute ou le choque.
Comme les crises sont moins fréquentes (surtout quand c'est la routine habituelle) quoi que toujours possibles, mais que la plus grande difficulté se trouve dans le quotidien (gestion de son travail, de ses appréhensions- "ça va être long!" ça va être difficile!"- face à celui-ci et des contrariétés), il nous faut des outils simples et efficaces.
Évidemment la respiration est au rendez-vous. Rien de nouveau p/r à ce que nous lui avons déjà enseigné sauf qu'avec nous, il n'acceptait pas de le faire ou le faisait mal.
Avec la dame, il a réussi pas trop mal à le faire. De retour, plus rien à faire, même dans un moment neutre où je souhaitais qu'il pratique. Comme il aime bien les récompenses, je lui ai promis une barre de chocolat lorsqu'il pourrait me démontrer qu'il peut faire 5 respirations consécutives comme il doit les faire. Eh bien, enfin, la journée-même ça y était.
"Bravo mon Ti-loup, c'est ça, On savait que tu pouvais le faire! Maintenant que tu nous a prouvé que tu peux le faire de la bonne façon et calmement, nous serons forcés de te donner une conséquence la prochaine fois que nous te demanderons de respirer pour te pratiquer ou pour te calmer et que tu ne voudras pas le faire comme il le faut."
Se fermer les yeux et "voir" un mot d'écrit sur un tableau comme le mot "calme" ou autre...
-On y verra plus les prochains jours ou prochaines semaines, on a misé sur la respiration.
Apprendre à ressentir la détente après avoir contracté ses membres l'un après l'autre...C'est la relaxation type Jacobson.
-Ça il n'aime pas beaucoup...il dit qu'il ne se sent pas bien... comme ce n'est quand même pas compliqué, on y va avec les membres qu'il préfère. S'il est comme moi, je déteste contracter mes poings. Ouach!
Évidemment, continuer à trouver des moyens de l'aider à surmonter ses peurs par la thérapie de l'exposition.
-Ce sera difficile dans le quotidien.
Ça demande de l'adaptatation. Par exemple: si une page de conjugaison contient environ 20 verbes, nous devrions commencer par lui en faire faire environ 5 ou la quantité qu'il peut faire sans se stresser et se mettre à être mal et cela durant quelques jours puis augmenter gradullement. L'affaire, c'est que ce n'est pas constant. Certains jours, il trouvera une motivation personnelle peut-être et fera tout son travail sans même que l'on s'aperçoive qu'il est là. Disons que ce n'est pas courant, mais ça peut arriver. Mais généralement, il a peur que ce soit long et difficile et il bloque avant même d'avoir commencé à répondre à des questions que si elles lui étaient demandées une par une au tableau ou oralement, il aurait la réponse.
Bref, on veut bien s'adapter mais on ne veut pas entrer dans un jeu non plus. Je vais tenter de préparer son horaire de la semaine prochaine avec lui. Je vais voir ce que ça va donner.
Je trouve difficile de m'adapter, de voir le retard que nous risquons de prendre, Parfois, nous ne sommes pas certains à savoir si c'est vraiment ou problème d'appréhensions ou s'il n'essaie pas de manipuler. La ligne est mince et si on se trompe, on ne peut revenir en arrière pour adoucir l'exigence car ça risquerait d'être pire, du moins, je crois, à la longue.
En même temps, il faut que je vois à long terme et elle est la troisième "thérapeute"/médecin /pédiâtre à nous dire que le fait qu'il soit éduqué à la maison peut permettre plus de possibilités de soutien, d'adaptation et d'utilisation des outils que s'il était en classe.
Je suis plutôt "traditionnelle" dans mon style d'apprentissage alors que j'ai mes 2 plus vieux qui préfèrent des exemples concrets, des démonstrations au lieu d'explications verbales.
D'ailleurs, je lis présentement le livre de Marie-Claude Béliveau des Éditions CHU STE-JUSTINE où l'on y traite des types d'apprentissages des enfants et des moyens que l'enseignant devrait utiliser pour rejoindre un peu tous les enfants de sa classe et ne pas délaisser ceux qui apprennent différement de lui. J'y reconnais mes fils, particulièrement Louis et en ce sens, j'ai parfois l'impression qu'il a peut-être plusieurs indices qui nous feraient croire qu'il pourrait être TDHA mais qu'en fait, à la base, c'est peut-être un enfant qui apprend différemment et qui a besoin que l'on s'adapte à son style d'apprentissage pour qu'il réussisse et se sente valorisé. (Non-verbal, simultané)
Néanmois, nous postereons nos réponses du questionnaire sur le diagnostique du TDHA à notre pédiâtre et on verra la suite. Nous reverrons la dame au moins une autre fois pour lui faire part de nos démarches et pour recevoir d'autres outils aussi. L'étape suivante sera de consulter un psychologue en souhaitant que ça ne coûte pas trop cher (veux, veux pas, y'a toujours cet aspect là qui nous suit), mais je n'écarte pas la possibilité de payer aussi pour une évaluation en orthopédagogie en compréhension.J'ai encore des trucs à essayer, je vois des progrès quand même.
Tout de même, c'est merveilleux de voir que lorsque nous avons pris notre vacances en amoureux la fin de semaine dernière, Louis n'a pas eu d'appréhensions et en a bien profité alors qu'à l'automne, pour la même durée et se faire garder par sensiblement les mêmes personnes, nous avions eu droit à des crises de pleurs et de panique de 30 min-1h/jour durant toute la semaine précédant notre départ. Il y a du progrès!
Voilà où nous en sommes.
Et bien j'ai envie de vous dire bravo à tous parce que visiblement vous essayez de trouver des solutions. Ne pas savoir où est exactement la limite entre rassurer et savoir ce que l'on peut demander n'est pas facile. J'espère que votre garçon sera bientôt aussi serein qu'il peut l'être. : )
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